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NUMERO 21 - 05/11/2008

 Presidenza di turno del Consiglio -Discorso del Presidente Nicolas Sarkozy al Parlamento europeo - Strasburgo, 21 ottobre 2008

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
C’est un honneur pour moi de venir une nouvelle fois devant le Parlement européen rendre compte de l’action de la Présidence du Conseil à un moment tellement important pour l’Europe. Si vous le voulez bien, j’essaierai de parler très librement, comme il se doit dans cette enceinte qui est le coeur de l’Europe démocratique que nous voulons.
Qu’est-ce que nous avons essayé de construire ? D’abord, la Présidence a voulu que les institutions européennes soient unies dans toutes les crises que nous avons eu à gérer. J’ai voulu que le Parlement européen soit associé à chaque instant des grands événements que nous avons connus. Je veux remercier les présidents de vos groupes politiques, toutes tendances confondues, qui ont joué le jeu du dialogue et de l’unité avec la Présidence du Conseil. J’ai voulu également qu’avec la Commission, et notamment son Président, nous travaillions main dans la main, Monsieur le Président du Parlement européen, car quelles que soient les divergences ou les différences entre tous ceux qui siègent ici, chacun sait bien que la division entre les institutions de l’Europe, c’est un affaiblissement de l’Europe, et que le devoir de ceux qui assument des responsabilités, c’est de travailler main dans la main. On fera avancer l’Europe si le Parlement européen, si la Commission et si le Conseil trouvent sur les grands sujets la voie du consensus pour faire entendre la parole de l’Europe. 
Cette Europe, nous avons voulu d’abord qu’elle soit unie - ce qui n’a pas été simple -, qu’elle ait une pensée indépendante - parce que le monde a besoin de la pensée de l’Europe -, et qu’elle soit volontariste, cette Europe. Si l’Europe a des choses à dire, qu’elle ne se contente pas de les dire, qu’elle les fasse. Nous avons d’abord eu la guerre avec la réaction parfaitement disproportionnée des Russes dans le cadre du conflit géorgien. Les mots ont un sens. J’emploie le mot disproportionné parce qu’il est disproportionné, d’intervenir comme les Russes sont intervenus en Géorgie. Mais j’emploie le mot réaction parce que si cette réaction a été disproportionnée, c’est qu’il y a eu une action parfaitement inappropriée avant. L’Europe doit être juste et ne pas hésiter à sortir de schémas idéologiques pour porter un message de paix.

(segue)



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